lundi 11 mai 2015

Un dimanche en Gaultier

J'ai passé un week-end bricolo-culturel entre la déco de mon balcon béton et le tombé du Even Flow sur lequel je reviendrai la semaine prochaine. Aujourd'hui, il est plus urgent de vous dire d'aller voir l'expo Gaultier au Grand Palais.


Mon petit gars et moi avons constaté que ce créateur a marqué non seulement mes gènes de quarantenaire mais aussi ceux de mon bouif, parisien à marinière, les pieds sur le bitume et la tête dans le métro, vénérant la Tour Eiffel et caressant le chat noir, aimant les supers héros du 5eme élèment- pisto-mitraillette à glaçon de Zorg. Et depuis hier, Gaultier.

La présentation est impeccable, multimédia, esthétique, narrative. Elle permet aux néophytes de plonger dans l'univers Gaultier que l'on connait forcément : il suffit de se souvenir d'un film, d'une chanteuse, ou de se retourner sur le contenu de son enfance. D'ailleurs, l'histoire commence avec Nana mais les souvenirs de mômes sont parsemés dans les collections présentées.



Parce que l'enfant parle à l'enfant, mon sizans s'est amusé des détails définitivement fantaisistes.
Remarquer les talons en tour Eiffel inversée ou compter le nombre de tour Eiffel dans les vêtements comme s'il cherchait Charlie, s'extasier sur les audacieuses crêtes, écouter les mannequins à visage animé raconter une histoire, puis s'asseoir quelques instants dans un fauteuil charette qui ne roule pas pour observer le costume d'écorché de Mylène Farmer. Un peu plus loin, rire de la robe "toute nue" que "Si tu t'habilles avec, tu es quand même tout nu." !!!!



Bien sur, j'ai aimé voir le costume mythique de Madonna, les marinières revisitées...



mais aussi rencontrer du tricot, du crochet.




De faire un parallèle entre ceci



et ceci


Et puis, de souligner aux oreilles du petit homme qui m'accompagnait que ce créateur était fabuleux de reconnaître à chaque morphologie de pouvoir exister telle qu'elle est, inversant les codes vestimentaires pour que des hommes portent des jupes ou des corsets. Et pourquoi pas d'abord ?


Et puis ces rubans de satin qui constituaient les corsets, je les nouais autour de mes chevilles lorsque je chaussais mes chaussons de danse... Nostalgie.


Heureux de cette jolie après-midi mère-fils, nous sommes ensuite allés manger une glace au chocolat belge en se disant qu'on avait eu drôlement raison d'être là ! 

L’exposition a lieu jusqu'au 3 août, les réservations peuvent se faire ici, les photos sont possibles mais sans flash, la visite est de minimum 1h20 et plus, si on veut vraiment tous lire, entendre, voir et prendre son temps, et c'est sympa d'y emmener ses enfants.


2 commentaires:

  1. Tu es la seconde à partager ton enthousiasme pour cette expo.Moi aussi j'ai un fan de marinière: il vient d'voir 18 ans et porte les vraies, celles de la marine nationale après avoir écumer Petit Bateau et Saint James dans son enfance.

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  2. Non, je dis NON tout de suite si tu me proposes un KAL de la robe en tricot !!!! Bien joli article de découverte de l'expo JPG, en effet, un gros come back dans les années 80. Et ton mini JPG qui roupille... :-)

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