L'automne est arrivé, les shweshwe sneakers vont être rangées jusqu'à l'année prochaine. Les plus septiques avaient envie de savoir si elles tiendraient le choc, si elles étaient confortables...
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Shweshwe sneakers - juin 2016 |
Autant de questions qui méritent un retour sur cet été bien chaussé.
Portée intensivement pendant 80 jours
Les espadrilles accompagnent mes pieds 3 mois dans l'année depuis ma première paire de "La Manual Alpargatera" achetée à Barcelone il y a 3 ans. J'ai appris en lisant le petit livret que pour les conserver longtemps, il ne fallait pas les mouiller, un conseil respecté scrupuleusement.
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La manual Alpargatera - Shweshwe sneakers - Octobre 201 |
Cela a été joie, bonheur et waaaa au quotidien : dans mon salon, en compagnie d'une paire de 45 fillette, aux auto-tamponeuses, au 14 juillet... Je n'ai eu aucune ampoule, juste le plaisir douillet de la corde.
Une rupture de la semelle à la mi-août
Au matin du 14 août, le drame. Je découvre une usure précoce de la semelle Prym. Celle de la chaussure droite se décolle et le point de feston menace de céder.
La semelle Prym me semblait pourtant de bonne qualité mais il y a peu alternative pour comparer. Je note de chercher un jour prochain, des informations sur les semelles de corde. En priorité, je questionne google pour trouver le matériel de réparation adéquat.
Polyester versus lin poissé
En consultant blogs, sites et forums d'artisans du cuir, je découvre la différence entre du fil polyamide imputrescible et le lin poissé. Le premier est un fil plastique extrêmement résistant, tellement résistant qu'il endommage le cuir sur le long terme, rendant les réparations impossibles . Le fil de lin poissé est d'origine végétale, il est graissé avant d'être piqué pour lui apporter des qualités hydrophobes. Plus résistant que le coton, il se rompt toutefois avant d'endommager le cuir, permettant des réparations. De fait, de nombreux artisans utilisent de préférence le fil de lin.
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Shweshwe sneakers - 14 août 2016 |
Chacun se fera son idée en repensant aux nombreuses paires de chaussures d'été qui finissent à la poubelle parce qu'une bride a cédé. Effectivement, le fil de coton n'a pas abîmé la toile, le shweshwe n'avait pas bougé.
A Oléron, je n'ai pas trouvé de fil de lin dans le commerce. En revanche, ma voisine en avait une bobine qu'elle utilisait pour réparer les filets de pêche. Munie d'un tube de colle Güttermann, la semelle a été recollée et le fil de lin (non poissé car je n'avais rien pour le faire) a remplacé le coton.
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Shweshwe sneakers devant Fort Louvois |
J'ai remis mes sneakers tout un tas de fois jusqu'à la fin de mois de septembre où mes pieds ont commencé à avoir froid.
Derniers clichés avant de ranger les shweshwe sneakers
Ce premier dimanche d'octobre, j'ai trié les chaussures pour ranger celles que je ne mettrai pas avant l'été prochain. Mises en boîte avec un sachet de lavande, les semelles de cordes vont vraiment me manquer.
Et en plus, une paire t'attend sagement pour le printemps prochain :-)
RépondreSupprimerdouce perspective :)
SupprimerGénial, merci beaucoup de partager ton bilan! Le soin que tu apportes à l'entretien des matériau fait plaisir à lire... :-)
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